Lecture pour les temps nouveaux : Laudato Si, bonne marche spirituelle pour connaitre Dieu et l’aimer plus ! — Paroisse de l'Immaculée Conception

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Lecture pour les temps nouveaux : Laudato Si, bonne marche spirituelle pour connaitre Dieu et l’aimer plus !

NOUVEAUTE: résumé du chapitre VI

Chapitre 1 : Ce qui se passe dans notre maison

 

Ce chapitre reprend les données scientifiques comme outil pour écouter le cri de la création et "transformer en souffrance personnelle ce qui se passe dans le monde" (§19).

Le Pape énumère les constats dans différents domaines : mutations climatiques, accès à l'eau, perte de biodiversité. Il indique que les pays du Nord ont une "dette écologique" envers le Sud. Il appelle à la constitution d'une culture respectueuse de la terre et de ses habitants, à l'opposé de la culture consumériste dominante.

Pistes de réflexion :

- Comment est-ce que je comprends le lien entre "la clameur de la terre et la clameur des pauvres" (§49) ? Suis-je indifférent au cri de la création ?

- Qu'est-ce qui, dans ma vie, relève d'une culture consumériste, et qu'est-ce qui au contraire me rend plus libre et me fait grandir ?

- Je peux prendre le temps de réfléchir aux conséquences concrètes de mon mode de vie sur les conditions de vie de mon prochain. Et-ce que j'identifie une chose que je peux changer dans mon quotidien pour mieux répondre à ma vocation d'intendant respectueux de la création ?

 

Chapitre 2 - L'évangile de la création 

Passages marquants
" La création est de l'ordre de l'amour. L'amour de Dieu est la raison fondamentale de toute la création. "
" [...] la nature est une source constante d'émerveillement [...]. "
" [...] toute la nature, en plus de manifester Dieu, est un lieu de sa présence. En toute créature habite son esprit vivifiant qui nous appelle à une relation avec lui. "
" Tout est lié. Il faut donc une préoccupation pour l'environnement unie à un amour sincère envers les êtres humains [...]. "
" Dieu a donné la terre à tout le genre humain pour qu'elle fasse vivre tous ses membres sans exclure ni privilégier personne  ". Saint Jean-Paul II
" Le riche et le pauvre ont une égale dignité parceque le Seigneur les a faits tous les deux. " (Pr 22, 2)
" Tout est créé par lui et pour lui " (Col 1, 16)

Résumé 
Dans ce chapitre, le Pape François relit certains récits bibliques afin d'éclairer ce qui a été présenté dans le premier chapitre de son encyclique. 
Il est pour lui nécessaire que religion et science entretiennent un dialogue constant. La foi chrétienne offre une vraie lumière, que ce soit au sujet de la protection des plus fragiles d'entre nous ou du respect de notre nature. Ce sont des devoirs qui font partie intégrante de notre foi. 
Il nous rappelle que la Terre est un bien collectif, un héritage commun dont nous sommes tous responsables et dont les fruits doivent bénéficier à tous. Nous ne sommes pas propriétaires de la Terre, nous la recevons et sommes appelés à la garder, c'est à dire la protéger, la sauvegarder, la préserver, la soigner et la surveiller. Il nous faut agir de manière responsable tout en veillant à écarter toute forme de contrôle et de domination sur la Terre et ne pas uniquement la considérer comme objet de profit et d'intérêt.
Le Catéchisme de l'Eglise catholique nous dit que : " L'interdépendance des créatures est voulue par Dieu". Cela fait partie du projet de Dieu. Tous les êtres de l'univers sont unis par des liens invisibles et forment ce que nous pourrions nommer "une sorte de famille universelle". Les êtres humains ont toutefois une valeur particulière aux yeux de Dieu, qui ne doit pas nous empêcher de collaborer avec la terre et d'en protéger sa fragilité tout en défendant l'égale dignité entre les êtres humains.

Pistes de réflexion 
Relire et méditer le récit de la Création. Prendre un temps de prière pour la création. Ai-je conscience que la création est un don du Père que je me dois de protéger ? 
Réfléchir au rapport entre l'homme et les autres créatures. 
Comment le péché rompt l'équilibre de la création dans son ensemble ? 

Chapitre 3 - La racine humaine de la crise écologique

Résumé
Le 3ème chapitre de l’encyclique analyse les causes profondes de la situation actuelle.
Tout en reconnaissant les bienfaits du progrès technologique, qui a amélioré sensiblement les conditions de vie de l’humanité et permet des alternatives pour un développement durable, le pape met en garde contre le pouvoir colossal que la technologie confère à une petite minorité.
Il dénonce également le mode de pensée actuel qui fait de la techno-science l'unique manière de penser le monde. Favorisé par un anthropocentrisme dévié qui donne la priorité aux désirs immédiats de l’individu, cela crée une culture du déchet au détriment de la nature mais aussi des plus faibles.

La  réponse à la crise écologique passe donc par une nouvelle « culture écologique » qui remet l’homme à sa juste place dans la nature et la société. Il importe également que chacun ait accès à un travail qui lui permette de se réaliser pleinement.

Citations
« La culture écologique […] devrait être un regard différent, une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité » (§111)
« Personne ne prétend vouloir retourner à l’époque des cavernes, cependant il est indispensable de ralentir la marche pour regarder la réalité d’une autre manière, recueillir les avancées positives et durables »  (§114)
« Puisque tout est lié, la défense de la nature n’est pas compatible avec la justification de l’avortement » (§120)
« Le grand objectif devrait être de permettre [aux pauvres] d’avoir une vie digne par le travail » (§128)

Pistes de réflexion
• Prendre un  temps pour « ralentir la marche »  et m’interroger sur l’importance de la technologie dans ma vie
• M’arrive-t-il d’accorder trop d’importance à mes désirs au détriment de mon prochain et de la Création ?
• Comment puis-je, à mon  niveau, contribuer au développement d’une « culture écologique », dans tous les domaines ?

Chapitre 4 : Une écologie intégrale (Brigitte)

La nature n'est pas un simple cadre de vie § 139

Le Pape François nous invite à penser l'écologie dans tous les domaines, dans les différentes cultures et dans chaque moment de notre vie § 142.

Questions environnementales, sociales et humaines sont liées : il n'y a pas deux crises, l'une environnementale et l'autre sociale, mais une seule qui résulte des inégalités, de la privation des droits fondamentaux, de la marginalisation des plus pauvres § 139, 158.

Les solutions passeront par une plus grande solidarité, par plus de force intergénérationnelle, par la créativité humaine, celle-là même, don de Dieu, que nous devons savoir recevoir et utiliser sans domination § 155.

Pistes de réflexion :

  • En quoi notre rapport au corps rejoint-il les problèmes écologiques ?
  • Quel est le lien entre écologie intégrale et bien commun ?
  • Quels sont tous les domaines que l'écologie intégrale doit prendre en compte ?
  • Pourquoi venons-nous en cette vie ? Pourquoi travaillons-nous ?

Chapitre 5 : Quelques lignes d’orientation et d’action (JF)

Résumé

Le Saint Père appelle ici à avoir à chaque niveau de la vie sociale, économique et politique un dialogue sincère qui structure les processus de décision. Il encourage le débat foi/ sciences/politique pour que les besoins particuliers ou les idéologies n’affectent pas le bien commun.

Au niveau international, il critique les sommets mondiaux sur l’environnement, car ils ne sont pas parvenus à des accords efficaces sur l’environnement par manque de décision politique. Or il nous faut des accords de gestion globaux sur toute la gamme des biens communs, en dehors de calculs financiers.

Au niveau des nations, les Etats doivent jouer leur rôle de maintien du droit, d’orientation des politiques vers le bien commun à long terme, de transparence des décisions et d’évaluation des mesures. A défaut, c’est la porte ouverte à la corruption qui conduit habituellement à des accords fallacieux voire mafieux au sujet desquels on évite toute information et tout débat.

Au niveau local, c’est notre propre responsabilité politique qui est sollicitée : si les citoyens ne contrôlent pas le pouvoir politique national, régional et municipal, un contrôle des dommages sur l’environnement et sur les hommes qui l’habitent n’est pas possible non plus.

A titre personnel, il nous revient de discerner quelles politiques nous semblent conformes à l’impératif de développement intégral, contre les logiques d’immédiateté du résultat. Qu’un homme politique assume des décisions dont les effets ne seront pas visibles pendant son mandat lui rendra « la dignité que Dieu lui a donnée comme homme ».

Plus encore, en tant que croyants, il nous est demandé patience, ascèse et générosité en réponse aux pulsions de consommation immédiate, afin de retrouver la fidélité au «trésor de sagesse que nous devions garder ».

 

Citations :

La même intelligence que l’on déploie pour un impressionnant développement technologique ne parvient pas à trouver des formes efficaces de gestion internationale (§164).

L’imposition [de lourds engagements de réduction des émissions] porte préjudice aux pays qui ont le plus besoin de développement. Comme toujours, le fil est rompu à son point le plus faible (§170).

Le drame de l’immédiateté politique, soutenue aussi par des populations consuméristes, conduit à la nécessité de produire de la croissance à court terme (§178).

Les meilleurs mécanismes finissent par succomber quand manquent les grandes finalités (§181).

La culture consumériste peut encourager des procédures trop rapides ou permettre la dissimulation d’information (§184).

Dans le schéma du gain, il n’y a pas de place pour penser aux rythmes de la nature (§190).

Un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut pas être considéré comme un progrès (§194).

Dans le modèle actuel de « succès » et de « droit privé », il ne semble pas que cela ait un sens de s’investir pour que ceux qui restent en arrière puissent se faire un chemin dans la vie (§196)

Toute solution technique sera incapable de résoudre les graves problèmes du monde si l’on oublie les grandes motivations qui rendent possibles la cohabitation, le sacrifice, la bonté (§200).

 

Pistes de réflexion

  • Une autorité politique mondiale : à quelles conditions ?
  • Suis-je prêt à m’investir, et interpeller les élus ?
  • Qu’est-ce que le progrès ? Qu’est-ce que je considère comme un progrès ?
  • M’arrive-t-il d’être tiraillé entre ma foi et mes envies ? Voulons-nous toujours ce qui plaît à Dieu ?

CHAPITRE 6: Education et Spiritualité écologiques 

Résumé

Ce chapitre final va au cœur de la demande de conversion écologique à laquelle invite l’Encyclique.

Le Saint Père nous incite avec force à changer nos modes de vie pour vivre l’écologie intégrale. Celle-ci commence par de simples réflexes quotidiens de modération par lesquels nous pouvons rompre la logique de la violence, de l’exploitation, de l’égoïsme. Nous pouvons trouver notre bonheur et notre libération dans la sobriété, la mesure, au lieu de nous asservir dans des consommations compulsives et destructrices. Notre amour du prochain peut évoluer, via des engagements associatifs et sociaux, vers un « amour civil et politique » à même de développer une « culture de la protection » qui imprègne tous les domaines de la société.

 Pour y parvenir, il nous redit toute sa confiance et son espérance en la capacité de l’être humain à changer et se convertir à cette écologie intégrale, qui revient, pour le croyant, à savoir reconnaître les liens par lesquels le Père nous a unis à tous les êtres.

 Cependant tout changement a besoin de motivations et d’un chemin éducatif.

 Dès lors, où trouver les sources d’inspiration et les ressources pour entretenir notre élan vers cette conversion écologique ?

  • dans le creuset de la famille : souvenons-nous de ce qu’elle nous a apporté dans l’utilisation correcte et équitable des biens, l’ordre, la propreté, dans le fait de demander une permission avec humilité, de dire merci pour reconnaître la valeur des choses, de demander pardon quand on cause un dommage. La famille : la première pierre d’une culture du respect pour tout ce qui nous entoure ;
  • dans la vie en Eglise, là où la « spiritualité n’est déconnectée ni de notre propre corps, ni de la nature, ni des réalités de ce monde ». Là où s’exerce le repos pour célébrer, pour inclure dans notre agir une dimension réceptive et gratuite. Le dimanche : le premier jour de la nouvelle création ;
  • dans l’exemple des Saints : avec St François d’Assise bien sûr, dans sa fraternité universelle avec le soleil et le vent ; avec Sainte Thérèse de Lisieux, qui nous invite à ne pas perdre l’occasion d’un mot aimable, d’un sourire ; avec St Boniface, St jean de la Croix,… ;
  • dans les signes des sacrements : en premier lieu l’Eucharistie, qui unit le ciel et la terre ; le baptême, qui n’existe pas sans l’eau ;
  • dans la dynamique de la Trinité : le Père, source de tout, indissociable du Fils, qui a habité parmi nous, et de l’Esprit, qui insuffle de nouvelles aspirations et anime l’univers.

 

Citations :

Plus le cœur de la personne est vide, plus elle a besoin d’objets à acheter (§204).

[Les êtres humains] sont capables de se regarder eux-mêmes avec honnêteté. (…) Il n’y a pas de systèmes qui annulent complètement l’ouverture au bien, à la vérité et à la beauté (§205).

L’éducation environnementale […] tend à s’étendre aux différents niveaux de l’équilibre écologique : au niveau interne avec soi-même, au niveau solidaire avec les autres, au niveau naturel avec tous les êtres vivants, au niveau spirituel avec Dieu (§210).

Quand quelqu’un n’apprend pas à s’arrêter pour observer et pour évaluer ce qui est beau, il n’est pas étonnant que tout devienne pour lui objet d’usage et d’abus sans scrupule (§215).

La nature est pleine de mots d’amour, mais comment pourrons-nous les écouter au milieu du bruit constant, de la distraction permanente et anxieuse, ou du culte de l’apparence ? (§225)

L’Univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. Il y a une mystique dans une feuille, dans un chemin, dans la rosée, dans le visage du pauvre (§233).

Dans l’Eucharistie, la plénitude est déjà réalisée ; c’est le centre vital de l’univers, le foyer débordant d’amour et de vie inépuisable (§236).

 

Pistes de réflexion

  • J’achète, donc je suis ?
  • Des commerces ouverts le dimanche, c’est bien ?
  • Qu’est-ce que je fais le dimanche ? Est-ce que je fais une vraie pause ? En Israël, le shabbat, c’est une journée sans voiture par semaine…
  • Quelles sont mes lectures ?
  • Quels gestes simples et quotidiens puis-je faire pour protéger l’œuvre de Dieu ?